Vous dites : « C’est épuisant de s'occuper des enfants.» Vous avez raison. Vous ajoutez : « Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. » Là, vous vous trompez. Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser.

Janusz Korczak, Quand je redeviendrai petit (prologue), AFJK.

Une “distinction subtile”…

Par Jordan Riak

La recherche d’une distinction subtile entre fessée et maltraitance ouvre tout un champ de questions d’égale importance. Tout d’abord, le gouvernement est-il censé intervenir dans des pratiques traditionnelles courantes – des choses que la plupart des citoyens ordinaires font depuis que l’Histoire existe, des choses qui ne font pas de mal et qui peuvent même se révéler utiles ? Par exemple, voler raisonnablement et avec modération dans les magasins. Pas voler à grande échelle, bien sûr, mais juste un petit truc de temps en temps. Qui n’a jamais piqué quelques amandes à l’épicerie ou au marché ? Prendre un objet qui ne coûte que 1,99 euro ou moins n’a jamais fait de mal à personne. Mais il est évident qu’il faut se fixer une limite. Prendre un objet qui coûte 2 euros ou plus, alors là, c’est autre chose. Là, c’est vraiment du vol !

Source : 'In search of the fine line' Jordan Riak, The Ottawa Citizen, 28 juin 2008

Traduit par Catherine Barret.


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