Vous dites : « C’est épuisant de s'occuper des enfants.» Vous avez raison. Vous ajoutez : « Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. » Là, vous vous trompez. Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser.

Janusz Korczak, Quand je redeviendrai petit (prologue), AFJK.

Taiwan interdit les châtiments corporels à l’école

En janvier 2007, par un vote de son assemblée législative (Yuan), Taiwan est devenu le 109ème pays à interdire les châtiments corporels dans les écoles, tant publiques que privées. Traditionnellement, les élèves étaient frappés sur la paume des mains, soit avec une baguette de bambou, soit avec une main en plastique souple fabriquée spécialement, appelée "main d'amour" (love hand) !

Suite à cela, le ministère de l'Education avait eu à définir « les punitions corporelles pouvant causer des blessures physiques ou mentales ». L'application de cet amendement ne va pas être aisée, la vice-présidente de l'Association nationale des enseignants jugeant qu'il sera impossible de les faire disparaître complètement, car les professeurs n'auront alors plus aucun moyen d'imposer leur autorité.

Sources :

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