Revue de presse 2014-2015

Un entretien dans le journal La Croix avec Lytta Basset, membre du comité de parrainage de l'OVEO et auteur de la préface au livre d'Olivier Maurel Vingt Siècles de maltraitance chrétienne des enfants.

La web TV du Var, TV 83, diffusion pendant 5 jours, du 7 au 11 septembre, une interview d'Olivier Maurel par José Lenzini. Cette interview est découpée en 5 séquences de 10 minutes (une par jour) sur la violence, la violence éducative et sur son dernier livre Vingt Siècles de maltraitance chrétienne des enfants (Encretoile, 2015).

Un article indispensable de Marylène Patou-Mathis sur l'apparition de la violence humaine, publié dans Le Monde diplomatique de juillet 2015. Extrait : "Plusieurs études en neurosciences affirment que le comportement violent n’est pas génétiquement déterminé. Même s’il est conditionné par certaines structures cognitives, le milieu familial et le contexte socio-culturel jouent un rôle important dans sa genèse. En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation."

Dans le n° du 10 juillet 2015 de La Croix, Olivier Maurel s'entretient avec la journaliste Christine Legrand à propos de son livre Vingt Siècles de maltraitance chrétienne des enfants, sous le titre Les paroles de Jésus sur les enfants n'ont pas été entendues.

Un très rare article féministe sur la violence éducative ordinaire, celui de Frédérique Herbigniaux, sociologue, paru dans la revue Chronique féministe de l'Université des Femmes, n° de janvier-juin 2015.

Un article de Daniel Delanoë, de l'université Paris-Sorbonne, paru dans la revue L'Autre, cliniques, cultures et sociétés, 2015, volume 16, n°1, pp. 48-58. On peut en lire en accès libre le résumé.

Une tribune dans Libération par Marie-Rose Moro, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, université Paris Descartes, chef de service de la maison de Solenn, Maison des adolescents de l'hôpital Cochin, Thierry Baubet, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, université Paris-XIII Sorbonne Paris-Cité, et Daniel Delanoë, psychiatre, anthropologue, université Paris-XIII Sorbonne Paris-Cité.

Cet article très clair explique que, lorsqu'on veut vivre dans une société démocratique, il est nécessaire de renoncer au châtiment corporel des enfants et de l'interdire légalement. Car, comme le signalent les auteurs, "la simple promotion de l’éducation sans violence n’a pas montré son efficacité". Sur ce sujet, voir également les articles de notre rubrique Vers une loi d'interdiction en France

Contre la violence éducative, la parentalité positive ? Nous signalons cet article, bien qu'avec des réserves, parce qu'il était très rare jusqu'ici d'en trouver sur de tels sujets dans la presse généraliste. Cette nouvelle vogue est-elle un effet de la condamnation récente de la France par le Conseil de l'Europe ?

Malheureusement, en devenant à la mode, l’éducation positive (parfois appelée "bienveillante", comme dans l'émission Service public du 22 avril 2015 sur France Inter) est devenue un concept de plus en plus large, incluant notamment des « punitions non violentes » (comme si toute punition n’était pas déjà une violence), avec toujours pour but de rendre les enfants obéissants. La version édulcorée de l’éducation positive présentée dans cet article est à peu près celle que promeut le Conseil de l’Europe : renoncement aux châtiments corporels au profit du « time-out » (mise à l’écart) et des fameuses « conséquences » (qui ne sont rien d’autres que des punitions déguisées). (Voir notre article Et si la parentalité positive n’était pas si positive que cela ?)

Extrait : « Complimenter les bonnes actions plutôt que pointer les erreurs », « Remplacer les punitions humiliantes ou brutales par des “conséquences” liées à l'action : réparer sa bêtise, s'excuser… » Nulle part il n’est question de respecter vraiment les enfants comme des personnes, en renonçant au système récompense-punition et aux autres formes de manipulation (comme nous y invite par exemple Alfie Kohn).

Malgré ces réserves, cette éducation « positive » peut être pour certains parents une première étape vers une remise en question plus radicale des rapports parents-enfants.

Un article d'Anne Tursz sur le blog du Huffington Post : Pourquoi ou comment devient-on terroriste ? A lire en complément de celui que nous avions publié sur le même sujet.

A l’occasion de la journée de la non violence éducative du 30 avril, un long entretien d'Olivier Maurel avec Nicolas Galup, animateur du magazine Face à Face sur AzurTV (28 mn). Voir aussi la page Nos actions.

Un article d'Ondine Millot dans Libération du vendredi 3 avril, réalisé à partir d'une interview d'Olivier Maurel. Sur la même page, on peut écouter trois extraits audio : "La frontière entre maltraitance et correction parentale", "Les arguments des deux parties", et "Olivier Maurel, un militant pas comme les autres".

Une chronique de Caroline Eliacheff sur France Culture.

Un article paru dans le journal suisse Le Temps, qui cite la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, et Cornelia Gauthier, médecin et psychothérapeute membre du comité de parrainage de l'OVEO. Toutes deux interviennent dans le film de Michel Meignant L'Odyssée de l'empathie, film en cours de production, auquel vous pouvez encore contribuer. Si vous ne pouvez pas accéder à l'article, il est reproduit ici.

Ce diaporama de 24 images sur "La violence éducative ordinaire : Etat des lieux", présenté par Brigitte El Andaloussi (membre de l'association marocaine ATFALE et du comité de parrainage de l'OVEO) lors du Forum Mondial des Droits de l'Homme en novembre 2014, fait non seulement l'"état des lieux" de la situation du Maroc, mais aussi un résumé très clair des principales formes de la violence éducative et de leurs conséquences à long terme.

Un nouvel article du Dr Muriel Salmona sélectionné par le magazine en ligne L'Obs - Le Plus : Fessées et gifles : les punitions corporelles entraînent phobies, Toc et... désobéissance.

Le lendemain même, on peut lire sur ce site un article d'une avocate prétendant expliquer à la ministre Laurence Rossignol (voir 18 novembre) qu'il n'est "pas nécessaire" d'interdire les châtiments corporels. Article qui énumère les arguments les plus courants auxquels nous avons à faire face. Sous le titre Interdire la fessée ? Impossible de venir vérifier dans chaque maison, le lien de l'article résume la situation en une phrase éloquente : "Interdire la fessée absurde, la loi suffit. Eduquer les parents est bien plus productif..." Parmi des commentaires eux aussi habituels, certains ironisent utilement sur ce que dirait cette avocate si la loi n'interdisait pas à son conjoint de la frapper, ou sur son art d'enfoncer des portes ouvertes...

(Voir aussi notre article : La loi contre la violence éducative ordinaire : une loi préventive.)

Mémoire traumatique et violence éducative

Un long article du Dr Muriel Salmona publié sur le site Mémoire traumatique et Victimologie : Pourquoi interdire les punitions corporelles et les autres violences éducatives au sein de la famille est une priorité humaine et de santé publique (pdf de 36 pages imprimables en livret). Une première version de cet article a été publiée le 1er novembre sur Mediapart. Muriel Salmona nous écrit : "J'ai pu en tant que représentante de l'UNICEF (membre de la commission Enfance en France) présenter à la conférence organisée à l'université de Nanterre le 20 novembre 2014 les conséquences psychotraumatiques des violences éducatives sur les enfants et leur impact sur leur santé."

Le point sur l'amendement à la loi Famille déposé par le député François-Michel Lambert

Le député EELV François-Michel Lambert rappelle, dans un article intitulé Stop aux châtiments corporels et à la fessée, la réticence de la France à légiférer « en matière d’interdiction des châtiments corporels et de la violence "éducative" à l’encontre des enfants ». On trouve au bas de l'article le texte de l'amendement déposé le 15 mai 2014. A noter que ce texte ne mentionne que les châtiments corporels et non d'autres formes de violence éducative.

Sur France Inter à 19 h, émission Le téléphone sonne sur le 25ème anniversaire de la signature de la Convention des droits de l’enfant, avec entre autres invités Jean-Pierre Rosenczveig.

Un article du Dr Muriel Salmona sélectionné par L'Obs - Le Plus : Fessée : 10 raisons de l'interdire, ainsi que toutes les autres punitions corporelles

Un reportage du JT de France 2 relaie les déclarations de la secrétaire d'Etat chargée de la famille Laurence Rossignol contre la fessée.

Une émission du Magazine de la santé sur France 5 qui tranche sur le ton habituel des médias français ! A voir ou à revoir ici. Voir aussi Nos actions.

Sur France Inter, dans l'émission Un jour dans le monde, à la suite d'un sujet également passionnant sur l'économiste Jeremy Rifkin, un reportage terrible sur "la folie éducative en Corée du Sud" : beaucoup d'enfants sont poussés par leurs parents à suivre des cours le soir après l'école, dans une course à la réussite lourde de conséquences pour ces enfants. Un proverbe sur l'éducation affirme que "pour réussir dans la vie, il ne faut pas dormir plus de quatre heures par nuit".

Un article du Dr Muriel Salmona sur Mediapart, VIOLENCES FAITES AUX ENFANTS : Un silence assourdissant et un scandale sanitaire, social et humain, également disponible en pdf (12 pages) ici.

Sur Radio-Larzac, une émission sur la violence éducative ordinaire, avec une interview de Victorine Meyers, membre fondateur de l'OVEO.

A propos de la prétendue "théorie du genre", un documentaire sur les écoles suédoises qui pratiquent la "pédagogie neutre", diffusé sur la chaîne Arte. On peut le revoir ici.