Les enfants n'ont pas besoin d'être éduqués, mais d'être accompagnés avec empathie.

Jesper Juul.

Relation entre précocité des fessées, agressivité et intériorisation de la violence

Andrea N. Gromoske, Kathryn Maguire-Jack, University of Wisconsin–Madison, étude publiée dans le Journal of Marriage and Family, octobre 2012, p. 1054-1068.

A ceux qui pensent qu'« une bonne fessée n'a jamais fait de mal à personne », une nouvelle étude réalisée en 2012 sur 3 870 familles a montré que les enfants fessés (spanked) de moins d’un an étaient plus susceptibles d’être agressifs à l’âge de trois ans et plus déprimés ou anxieux à l’âge de cinq ans.

Traduction du résumé de l’article Transactional and Cascading Relations Between Early Spanking and Children's Social-Emotional Development


Relations transactionnelles et en cascade entre la précocité des fessées et le développement socio-affectif des enfants

Les auteurs ont testé une série de modèles reliant fessée et troubles socio-affectifs en analysant un échantillon de 3 870 familles issu de l'étude Fragile Families and Child Wellbeing. La fessée a été mesurée au nombre de fessées reçues par l'enfant de sa mère aux âges de 1, 3 et 5 ans. Les symptômes d'internalisation et d'externalisation ont été évalués à l'aide de la liste de référence du comportement des enfants (Child Behavior Checklist) aux âges de 3 et 5 ans. Le comportement des enfants à l’âge de un an a été caractérisé par l'émotivité de l'enfant. Une série de modèles imbriqués interactifs et en cascade a été testée par modélisation à équations structurelles. Le modèle final a corroboré les effets transactionnels entre les fessées et les comportements d'externalisation aux âges de 1, 3 et 5 ans. De plus un effet domino a été découvert : la fessée à l'âge d'un an est reliée à un comportement d'externalisation accru à l'âge de trois ans, lui-même relié à un comportement d'internalisation accru à l'âge de 5 ans. L’étude envisage également les implications pour la théorie de la famille et pour de futures recherches.