Maman, ex-enfant victime de violence ordinaire
Mon histoire?! banale, celle d'une petite fille , une mère instit, une grand mère instit, un père soumis à sa femme et à sa mère, un frère aîné, replié sur lui même, narcissique matérialiste perdu dans son idée que si la petite soeur n'était pas née, rien de tout ça n'existerait, et pourtant, lui aussi a subi cette tyrannie.aujourd'hui ce dernier est marié à une...instit, 2 filles, et bien sûr le schéma familial recommence.
Dès ma naissance, le rejet, "je suis arrivée trop tot", "mon père voulait un 2eme enfant", "enfant précoce trop indomptable, trop indépendante", "il fallait me visser", et de toutes façons "je devais m'appeler éric", donc tout faux, je suis une fille!
On ne sort jamais indemne, la blessure existe en vous comme une plaie béante impossible à refermer. Ma mère avait elle subi la même chose, je ne sais pas, je sais que ce sont justement ses parents, mon grand père et ma grand mère qui m'ont donnée le droit d'exister. Ce que je sais c'est que ma mère a été très protégée par ses parents, peut être trop, tant et si bien qu'elle n'a aucune empathie et ce, envers qui que ce soit.
Dans sa classe, la même chose, l'humiliation, le rabaissement, la punition, les phrases assassines, les gargarismes du genre "les enfants sont méchants ", "ils feraient couper la tête aux adultes", seuls ceux qui pratiquent cette violence et la rabaissent sont considérés comme des individus "forts", ce sont ses mots.
Aujourd'hui, les ponts sont coupés, parce qu'il y a une chose que je refuse, que mes filles subissent la même chose, et c'est ce qui a été tenté, considérant ma 1ere fille ado, 15 ans, limite dépravée sexuelle,future délinquante et ma 2eme fille, 3 ans, autiste, enfant à dresser...
Les critères de jugement? la non soumission à leur autoritarisme, parce que ce n'est pas de l'autorité. Tout a été tenté auprès de ma belle famille pour essayer de me faire plier pour que je me soumette, là encore le résultat est sans appel, pour ma belle mère et mon autre belle soeur(prof aussi), maman de 2 filles aussi, je suis une "trainée", puisque ma 1ere fille n'est pas génétiquement la fille de mon mari, elle n'est donc pas "sa fille".
Mon combat?! Donner une petite part d'existence à la 1ere fille de mon frère, qui à son tour subit de la part de sa mère et de sa grand mère, deux exemples de ce qu'on fait de mieux dans l'éducation nationale. Pourquoi? parce que je veux croire qu'en rencontrant dans son enfance au moins un adulte qui vous donne un droit d'exister, cela fera partie de votre construction, et vous aidera pour ne pas pratiquer à votre tour à l'âge adulte cette même violence, pour briser cette chaine.
A chaque enfant que je croise et qui m'apparait victime de ce systême, je donne un peu de souffle de vie, d'estime de soi, j'essaie de lui donner ce droit d'être ce qu'il est , parce qu'un enfant avant d'être perverti est sain, ce sont ces concepts relationnels de la domination par la violence, l'humiliation,le chantage affectif, tout pour en faire une personne inhibée, qui adulte devient à son tour un violent.
C'est ma façon de me "soigner", s'il est possible un jour de ne plus ressentir de souffrance du "non amour" d'une mère.
Ma grande peur, sans doute inhérente à mon expérience, c'est que j'ai le sentiment que ceux et celles qui constituent "l'éducation nationale" sont des parents d'une violence inouie, et qu'ils la reportent dans leur classe , mais la société leur confèrent toujours cette notoriété.Bon nombre, d'enfants d'instit ont ce sentiment, vous devez être le "premier" de la classe, vous n'avez pas le choix, d'ailleurs les statistiques le montrent me semble t'il?!
Je vous vous laisse le soin de publier mon témoignage(un peu sombre tableau, désolée), je m'appelle frédérique Spaggiari, j'ai 39 ans, bac+2, 2 filles et un homme qui m'aime et que j'aime, nous vivons en démocratie entre nos 4 murs, où chacun à sa place et son mot à dire, dans le respect de nos besoins et de nos différences...mais l'urgence est réelle d'agir pour que cesse la violence légale car rien ne justifie la violence facile.
Frédérique
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