C’est seulement quand se produit un changement dans l’enfance que les sociétés commencent à progresser dans des directions nouvelles imprévisibles et plus appropriées.

Lloyd de Mause, président de l'association internationale de Psychohistoire.

L’impact de l’interdiction du châtiment corporel

L’organisation Global Initiative to End All Corporal Punishment of Children a édité le 29 juillet 2014 un nouveau dossier (disponible seulement en anglais et en espagnol) destiné aux organisations de défense des droits des enfants pour les encourager à inclure dans leur programme l’interdiction de toute punition violente à l’encontre des jeunes enfants :
Young children’s right to an end to all violent punishment. Nous publions ici la traduction de l’encadré de la p. 2 :

L'impact de l'interdiction

Dans beaucoup d'Etats qui ont interdit le châtiment corporel en tout lieu, y compris dans les familles, les recherches montrent un déclin des pourcentages de la pratique et de l'acceptation de ces châtiments. En Finlande, où l'interdiction a été adoptée en 1983, une série de six enquêtes nationales représentatives menées entre 1981 et 2012 a montré une réduction constante de l'acceptation du châtiment corporel, qui est passée de 47 % en 1981 à 17 % en 2012 (Source : Sariola, H., Violence against children and child sexual abuse in Finland, rapport présenté à la Central Union for Child Welfare, Helsinki, 30 août 2012).

En Nouvelle-Zélande, où l'interdiction totale du châtiment corporel a été adoptée en 2007, une enquête de 2013 a montré qu'une large majorité des personnes interrogées étaient informées de l'interdiction et que l'acceptation du châtiment corporel des enfants baissait régulièrement. 40 % des personnes interrogées pensaient encore qu'il était parfois bon de punir physiquement les enfants, contre 58 % en 2008, plus de 80 % en 1993 et plus de 90 % en 1981. (Source : Wood, B., Physical punishment of children in New Zealand – six years after law reform, EPOCH New Zealand, 2013.)


Parmi les dernières informations publiées par Global Initiative : l'interdiction du châtiment corporel des enfants au Brésil, loi entrée en vigueur le 27 juin 2014.

D'autres dossiers de cette organisation sont répertoriés à la fin de notre article Rapport sur l’état en 2013 de la législation française concernant les châtiments corporels.

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