C’est seulement quand se produit un changement dans l’enfance que les sociétés commencent à progresser dans des directions nouvelles imprévisibles et plus appropriées.

Lloyd de Mause, président de l'association internationale de Psychohistoire.

« Enfant violent, enfant rejeté » : une étude québécoise

Un article publié en octobre 2008 dans la revue Archives of General Psychiatry et cité en janvier 2009 par le journal québécois Le Soleil résume les résultats d'une importante étude longitudinale menée par des chercheurs en psychologie de l'Université Laval de Montréal sur les conséquences de la victimisation en bas âge.

Les résultats de cette étude montrent de façon très claire que le comportement des parents, et notamment les punitions physiques, sont en grande partie responsables des comportements violents des enfants, par le biais du rejet dont leur agressivité les rend victimes dès les premières années d'école. Rejet qui les amène ensuite à s'allier à d'autres victimes du même ostracisme, à accroître ainsi leur agressivité et à la rendre durable, alors qu'habituellement l'agressivité infantile diminue et le plus souvent disparaît avec l'acquisition du langage. Or, les études réalisées au Québec ont aussi montré que, lorsque cette agressivité se maintient tout au long de l'adolescence, les risques sont grands de la voir déboucher sur des formes de délinquance et de criminalité.

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