Des argiles
Au début, nous sommes
Matière informe et sensible,
une glaise qui imprime
Les caresses comme les coups,
la tendresse comme le reste.
Au fil du temps,
La glaise sèche par endroits,
se fissure ici ou là
ou
reste tendre ailleurs. Incroyablement
Dépendante par sa forme
de tout ce qui s’y pose.
Prends-en soin !
Veille sur elle !
Cette sculpture vivante affronte les forces de la vie.
Oublie-la aux feux du soleil, et elle s’effritera, se brisera.
Se réparera.
Difficilement.
Mais se répare parfois !
On y verra une faille, ce sera,
une mémoire de ce qui aurait pu être différent.
Marie Olivier
‹ Naissance d’une conscience Le Colibri-Abeille ›