C’est pour ton bien
Dans ce livre publié chez Aubier en 1984, Alice Miller démonte la "pédagogie noire" (expression reprise du livre Schwarze Pädagogik, non traduit, de l'historienne Katharina Rutschky, qui a cité de larges extraits de manuels d'éducation utilisés en Allemagne au XIXe siècle) et montre, à travers trois cas célèbres, les effets de cette pédagogie sur les enfants et sur nos sociétés.
A propos de C'est pour ton bien, on peut également lire, sur le site d'Alice Miller :
- Une longue présentation de C'est pour ton bien, assortie de nombreux extraits, dans un article de Jean-François Grief paru en 1984 : "Détruits par l'éducation" . Cet article montre bien comment la violence éducative, loin de ne concerner "que" les relations parents-enfants, est un élément fondamental pour comprendre toutes les formes de violence dans la société et dans l'Histoire, et comment la souffrance de l'enfance crée aussi bien des dictateurs (Hitler) et des tueurs en série (l'assassin d'enfants Jürgen Bartsch) que des jeunes délinquants ("Christiane F., droguée, prostituée", auteur d'un livre autobiographique célèbre dans les années 1970).
- La présentation française de la pièce Les Racines de la haine ou L'Enfance d'Hitler (Hitler's Childhood), inspirée à l'auteur suédois Niklas Radström par C'est pour ton bien et créée en Suède dans les années 1980, puis jouée à New York, Zurich et Paris.
Commentaires
Marianne Roger, membre de l'OVEO
En lisant ces extraits de la pédagogie du XIXe siècle commentée par Alice Miller, je me suis rendu compte que, comme la pédagogie noire, la violence éducative ordinaire n'est pas seulement dans les moyens utilisés, mais aussi dans ses buts : que l'enfant soit obéissant, sage, ne remette pas en question ses parents, qu'il soit le défouloir de leurs émotions inexprimées comme la colère, et qu'il ne soit pas, oh surtout pas, un enfant-roi !
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