Vous dites : « C’est épuisant de s'occuper des enfants.» Vous avez raison. Vous ajoutez : « Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. » Là, vous vous trompez. Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser.

Janusz Korczak, Quand je redeviendrai petit (prologue), AFJK.

La maltraitance accroît les risques de suicide à l’âge adulte

Patrick O McGowan, Aya Sasaki, Ana C D'Alessio, Sergiy Dymov, Benoit Labonté, Moshe Szyf, Gustavo Turecki et Michael J Meaney, étude publiée dans la revue Nature Neuroscience le 22 février 2009. (Seul le résumé de l’article est accessible gratuitement.)

Selon cette recherche, la maltraitance dans l’enfance, à travers le stress induit, modifie l’expression des gènes régulant les récepteurs aux glucocorticoïdes dans l’hippocampe et accroît le risque de suicide. Le niveau de ces neurorécepteurs mesuré dans l’hippocampe de personnes suicidées adultes ayant été victimes de maltraitance dans leur enfance est inférieur à celui des suicidés n’ayant pas été maltraités et à celui du groupe témoin. Ces découvertes montrent que l’on peut transposer aux humains les résultats des études sur le maternage chez les rats montrant les effets épigénétiques de la négligence parentale – maltraitance et abandon affectif. (Voir Comportements agressifs, altérations de l’amygdale et du cortex orbitofrontal)


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