Quand on a rencontré la violence pendant l'enfance, c'est comme une langue maternelle qu'on nous a apprise.

Marie-France Hirigoyen.

Il n’y a pas que la violence physique…

Témoignage reçu en réponse au questionnaire du site.

 

Avez-vous vous-même été frappé ? A partir de et jusqu'à quel âge ?
J'ai été peu frappé, quelques fessées, mais je voudrais dire que la
fessée est lié à un climat plus général ou l'on néglige l'enfant, il
n'y a pas que la fessée, mais la fessée est une attitude de mépris et
de non respect de l'enfant, attitude qui se retrouve dans d'autres
situations que la fessée.

Par qui ? (père, mère, grands-parents, frère, oncle, autre personne de la famille ou de l'entourage, enseignant...).
Ma mère, qui à reproduit ce que sa mère avait fait.

Celui ou celle qui vous a frappé avait-il (ou elle) subi des châtiments corporels ?
Oui, les agressions corporelles qui passent inaperçues et non
reconnues par la société.En frappent l'enfant, on ne respecte pas le
corps de celui ci, et il y a bien d'autre façons de ne pas respecter
le corps de l'enfant, qui je le rappelle est sa propriété.

Viviez-vous dans une société où les enfants sont couramment frappés ?
Oui, en France !

Cette manière de vous faire obéir vous a-t-elle été profitable ?
Non, pas du tout, j'en garde de très mauvais souvenirs, on me
refusait ce que je voulais, ce que j'aimerais en prétextant que ça
"fairait trop" ou ce genre de conneries.

Avez-vous l'impression d'en subir encore les conséquences ?
Oui, je sais qu'il y a des choses que je ne peux pas faire à cause de
ça encore maintenant à l'âge adulte.

Avez-vous subi cette épreuve dans l'isolement ou avez-vous eu le soutien de quelqu'un ?
Non, j'étais seul avec ça.

Voyez-vous un rapport entre votre éducation et votre opinion actuelle sur les châtiments corporels ?
J'ai subis beaucoup de choses, et je sais que les chatiments
corporels ne permettent pas à l'enfant de respecter la société comme
on le croit, mais il ne font que faire peur à l'enfant qui devient
obéissant par peur des souffrances.

Avez-vous des objections aux idées développées sur ce site ? Lesquelles ?
Non, sauf peut être préciser plus souvent comme l'a fait alice
miller, que les parents qui frappent leurs enfants, même une fois le
font parce qu'ils ont été eux même frappés, le comportement de
l'enfant souvent évoqué comme explication n'est que le déclencheur de
l'acte de frapper l'enfant et non sa véritable origine qui réside
dans l'enfance du parent qui tape.

Ce site a-t-il modifié ou renforcé votre point de vue sur les châtiments corporels ?
Non.

Si vous avez voyagé et pu observer des pratiques coutumières de châtiments corporels sur les enfants, pouvez-vous les décrire assez précisément : quelles punitions ? infligées par qui ? à qui (sexe, âge, lien de parenté) ? en quelle circonstance ? pour quelles raisons ? en privé ? en public ?
Je n'ai pas voyagé, mais les personnes dans mon entourage qui ont
recours à ces chatiments corporels qui ne sont que des agressions
contre l'enfant sont tous des parents maltraitants l'enfant aussi
d'autres manières (humiliations, privations punitions).

Avez-vous pu observer un rapport entre la pratique des châtiments corporels ou leur absence et la violence ou l'absence de violence des moeurs locales ?
Non, mais je sais bien que la violence des adultes vient de l'enfance
et que tous ce qu'apprend un enfant étant frappé, c'est qu'il est
bien de frapper et non le contraire comme le font croire nombre
d'éducateurs et de psys encore actuellement.
D'ailleurs, le seul moyen de comprendre ça, c'est de faire attention
à ce que l'on ressent et ce que l'on ressentait étant enfant, on
frappe les enfants en réalité pour ne pas respecter ce que l'enfant
ressent, ce qui est la cause de toutes les agressions.

Si vous n'avez jamais été frappé, comment avez-vous été élevé ? Avez-
vous été puni ? Comment ? Que pensez-vous de votre éducation ?
J'ai été privé de nombreuses choses, notemment mes grands parents
chez qui je vivais ne comprenaient pas les besoins des enfants, et
lorsque je prenais quelquechose comme à manger, ma grand mère
refusait en me criant dessus ou ne me prenant la nourriture des
mains, et me disait que "ce n'était pas pour moi" pour me faire
croire que j'avais tord, pour me faire culpabiliser et me faire
croire que j'avais volé de la nourriture qui ne m'appartenait pas.

Si vous acceptez de répondre, merci de préciser sexe, âge et milieu social.
Homme, 24 ans.

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